dimanche 25 octobre 2015

Rezo 93 sur facebook


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A Arrimages 93, Stop à la violence patronale !



Vendredi 9 octobre 2015, la séance du Conseil d’Etablissement d’Arrimages a littéralement dégénéré. Alors qu’A. (DP et Déléguée Syndicale SUD Santé Sociaux 93) et I. (DP  SUD Santé Sociaux 93 et secrétaire du CE) essayaient de faire appliquer le cadre légal, réglementaire et conventionnel du déroulement du Conseil d’Etablissement, le directeur Armand N’Zoulou s’en est pris verbalement à elles et a joué de l’intimidation physique allant jusqu’à menacer de s’en prendre physiquement à A. …


Le directeur a commencé par se lever, bousculer la table autour de laquelle étaient rassemblées les déléguées et à hurler, créant de fait une situation de tension  exacerbée. Il a alors jeté des feuilles aux visages des déléguées du personnel puis s’est approché des déléguées SUD, la main tendue. A. lui a demandé s’il comptait la frapper,  le directeur a répondu par des propos sans équivoque : « vous aimeriez que je vous frappe, ça vous ferait jouir » …

Malgré l’irruption d’un chef de service et du directeur adjoint à la porte de la salle où se déroulait le CE, le directeur a continué ses invectives répétant à de multiples reprises « Vous m’emmerdez, cela fait des semaines que vous  m’emmerdez », « je suis violent vous pouvez mettre ça dans votre   compte-rendu ». Les élues SUD ont alors dû quitter la séance et l’entreprise, estimant que leur sécurité physique n’était plus assurée.

Ces faits d’une extrême gravité témoignent d’un climat délétère qui règne depuis trop longtemps dans l'association. Depuis 2012, notre établissement a connu une trentaine de mouvements de personnels, soit un taux de turn over aux alentours de 90% en 3 ans et demi. L’instabilité des équipes, les multiples licenciements,     démissions, ruptures conventionnelles,  non-reconductions de CDD ne sont pas le fruit du hasard et relèvent de méthodes de management qui fragilisent le travail que nous menons en direction des publics accompagnés. 

Au-delà du climat social et moral qui se dégrade jour après jour, cette violence patronale que nous qualifions de sexiste s’inscrit dans une volonté délibérée d’entraver les attributions du Conseil d’Etablissement. Malgré l’intervention de l’Inspection du travail, le directeur persiste et signe pour ne pas appliquer l’intégralité des missions et fonctionnement du CE. 

Cette posture est un déni de démocratie et de légalité qui menace l’ensemble des droits des salarié-es d’Arrimages ! En effet, lorsque les représentantes du personnel sont entravées dans leurs missions et pire, agressées par la direction, ce sont les droits de l’ensemble des salariés qui sont bafoués. Contrairement à certains propos qui auraient été tenus par la direction lors de la réunion d’information du 17 septembre, la section syndicale SUD est dans son bon droit lorsqu’elle entend faire appliquer la loi sur le fonctionnement et les attributions des instances représentatives du personnel. La section n’aura de cesse de défendre l’intérêt de tous les salariés d’Arrimages, de se battre contre tout management autoritaire et contre la casse du secteur social !

Nous appelons les salariés à exprimer leur solidarité avec nos deux collègues très affectées par l’intimidation physique dont elles ont été l’objet.

Le syndicat SUD Santé-Sociaux 93 et sa section d’Arrimages, dénoncent la violence patronale inacceptable commise à l’encontre de nos collègues élues du personnel. Cette agression intervient dans un contexte où le patronat du social veut faire taire toute résistance collective à la casse de  nos conventions collectives, de nos métiers, de nos formations, et de notre déontologie  professionnelle.

Nous affirmons d’ores et déjà que ces faits ne sauront rester sans suite. 
Le directeur a montré son vrai visage, il devra en assumer les conséquences. 

tract de la section Sud Arrimages 93 
 
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lundi 19 octobre 2015

Arrimages : Une violence peut en cacher une autre ! Tract de Sud Renault

Solidarité de classe de nos camarades de Solidaires Industrie - Renault avec notre section Sud Arrimages !!!
https://drive.google.com/file/d/0B8fEDXqswnneNUl5RXlEb05rZFk/view?usp=sharing
cliquer sur l'image pour accéder au tract

dimanche 18 octobre 2015

Et maintenant, à l'attaque...


Plus de 200 professionnel-es du secteur social se sont réunis à Paris à l'occasion des États Généraux Alternatifs du Travail Social. Occasion de dresser un bilan partagé de la casse de nos métiers et de notre secteur. Les échanges et les liens noués ce jour là permettront à coup sur de renforcer la mobilisation et de l'inscrire dans la durée...
Dores et déjà, nous annonçons la tenue d'une Assemblée Générale interprofessionnelle du social ouverte aux syndiqué-es et aux non-syndiqué-es de la Seine-Saint-Denis dans les semaines à venir. Cette AG sera l'occasion pour toutes les équipes du 93 de converger pour se coordonner et engager des actions communes !
Infos à suivre sous peu, contactez nous dés à présent pour y prendre part !

Rézo n°4 - Edito



Le réseau syndical que nous construisons et animons en Seine-Saint-Denis est un outil d’échanges et de solidarité. Depuis plusieurs mois, les remontées du terrain sont  préoccupantes. L’austérité imposée dans le secteur affecte de nombreuses équipes professionnelles. Les coupes budgétaires réalisées par nos différents financeurs (Département, Drihl, ARS...) participent à la dégradation de nos services respectifs. Les conséquences d’une boite à l’autre sont souvent identiques : collègues en souffrances voir en burn out, turn over hallucinant, mises en place de procédures déconnectées des réalités quotidiennes, suivis qui s’accumulent. L’accompagnement des publics ressemble de plus en plus à de la gestion. D’ici peu de temps, les usager-es se transformeront en matricules pouvant être rangés dans des portefeuilles en file active ou inactive… Le constat est sans appel, le malaise des professionnel-les est profond.A notre sens il y a urgence ! 

Trop souvent nos directions respectives essayent de faire le forcing pour coller à l’air du temps en important un management théorisé dans les formations « entrepreneurs du social ». Certains entendent revenir sur les acquis sociaux obtenus localement.. On observe des directions zélées qui dénoncent des usages ou des accords collectifs (temps de travail…). Dans les boites où nous sommes implantées depuis plusieurs années ou dans celles où des équipes Sud se développent ces derniers mois, le durcissement des rapports sociaux est un fait. Notre petit patronat sombre parfois dans la violence verbale et l’intimidation physique… Ces tentatives de répressions syndicales ne nous arrêteront pas; au contraire, notre syndicat répondra avec force et détermination ! 

Le secteur social est bel et bien en crise. Les attaques contre nos métiers, nos formations, notre déontologie, nos acquis conventionnels et nos résistances collectives doivent cesser. Pour cela, l’heure est à la convergence des luttes et à la création d’espaces de rencontres entre les équipes et collectifs. Ensemble, étudiant-es en travail social,  professionnel-les en poste ou au chômage, syndiqué-es ou non regroupons nous !
N’hésitez pas à nous solliciter pour être tenu-e au courant des prochaines mobilisations. 

Rézo n°4 - Le droit de grève, comment l'exercer ? (2/2)





(Cf. art. L.2511-1 et suivants du Code du Travail)



Avant de démarrer un mouvement de grève, il convient de se mettre dans les « clous » de la définition du droit de grève : arrêt de travail collectif, par décision concertée et avec des revendications professionnelles.

C’est de plus dans un souci de démocratie que nous devons informer les salarié-es, recueillir leurs avis et décider de l’action le plus collectivement possible. Cela ne veut pas dire avoir l’unanimité, mais qu’un certain consensus se dégage. D’autant que le nécessaire rapport de force dans l’entreprise pour faire aboutir les revendications ne se fera pas à 2 ou 3 salarié-es, de même qu’au niveau national avec quelques  établissements en grève…

Pour gagner, il s’agit d’entrainer le plus possible de salarié-es  et de définir ensemble les modalités de l’action qui peuvent aller du débrayage d’une heure à la grève reconductible voire illimitée, en passant par différentes formes comme des grèves courtes et répétées, éventuellement dans des services différents (sans être une grève tournante qui, elle, pourrait être jugée comme illégale).

Le préalable étant l’information, les délégué-es du personnel utiliseront leur temps de délégation comme ils/elles le font habituellement, pour passer voir leurs collègues, recueillir leurs revendications, débattre avec eux/elles, diffuser des tracts, etc. Les réunions de Droit d’Expression des salarié-e-s, réunions spécifiques sur les conditions de travail, obligatoires, sur le temps de travail, à périodicité définie par l’accord d’entreprise, sont aussi un endroit propice à la discussion qui peut être utilisé, beaucoup de revendications étant  en lien avec les conditions de travail.

Puis concrètement, le jour déterminé du début de grève, ou quelques jours avant suivant la décision prise -  car il n’y a pas de préavis dans le secteur privé à la différence du secteur public
 -  les sections syndicales de l’entreprise déposeront un « mot d’ordre de grève » auprès de la direction en spécifiant bien l’heure de début et de fin de grève ou à fin indéterminée s’il s’agit d’une grève  reconductible, en précisant aussi les revendications professionnelles. Pour un mouvement national, le tract d’appel national peut être joint. Il « couvre » l’ensemble des salarié-e-s du secteur professionnel cité, y compris dans les  établissements où il n’y a pas d’organisation syndicale.

Les directions essaient parfois de savoir la veille qui sera gréviste. Il faut savoir que les salarié-es ne sont pas obligés de répondre, car cela peut amener une pression de l’employeur. Ils/elles ont le droit de se déterminer à la dernière minute. Toutefois, suivant le type de travail et  son organisation, les salarié-es peuvent préférer prévenir de leur absence, c’est à discuter avant collectivement.

En ce qui concerne le service minimum de sécurité, c’est la direction qui en est responsable. Il est assuré par les personnes non-grévistes et se limite à une activité réduite. L’employeur n’a pas le droit de réquisitionner les grévistes, en aucun cas (C. Cass. 15-12-2009). Seul le Préfet pourrait réquisitionner « dans la limite de l’urgence et proportionné aux nécessités de l’ordre public ». Suivant le contexte local, surtout si la grève s’annonce massive, dans les lieux d’hébergement par exemple ou les services nécessitant une présence, les salarié-es et leurs organisations syndicales et/ou collectives peuvent organiser en accord avec la direction un service minimum, là aussi à déterminer collectivement avant la grève.

Tous et toutes ensemble, nous sommes une force !

Rézo n°4 - Quel avenir pour nos métiers ?



Le 16 octobre s’est tenue une journée de formation intersyndicale sur l’avenir de nos métiers. Cette initiative s’inscrit dans un long cycle de mobilisations des professionnel-les du social protestant contre plusieurs projets gouvernementaux. Elle fait suite notamment aux manifestations du 25 juin dernier(1), qui avaient rassemblé des milliers de personnes dans toute la France, et qui avaient été le point d’orgue d’un mouvement entamé au moins     depuis 2013. Un retour s’impose sur le sens, les enjeux et perspectives de ces mobilisations.(2)

Une des principales mesures du président Hollande en direction des professions du social depuis son élection a été d’annoncer, par l’intermédiaire du Ministère des Affaires sociales, la tenue des Etats Généraux du Travail Social (EGTS), initialement prévus pour 2014. Cela devait être sur le papier l’occasion d’amorcer un dialogue entre professionnel-les et patronat du secteur, d’un côté, et acteurs/trices gouvernementaux de l’autre ; en vue d’élaborer les réformes destinées à préserver un champ de l’action sociale dévasté par la crise, les réductions budgétaires et les attaques néo-libérales subies depuis de nombreuses années.

Les organisations professionnelles et syndicales du secteur ont cependant déchanté rapidement, en observant le déroulement des réunions préparatoires aux EGTS : nombreux sont les professionnel-les de terrain qui estiment avoir été peu ou mal consultés, et, de surcroît, le principal enjeu de ces EGTS est vite devenu le projet de réforme des formations des travailleurs sociaux. Les EGTS se composent en effet de cinq groupes de réflexion thématiques qui ont chacun rendu un rapport en février 2015, rapports censés synthétiser les échanges préparatoires qui s’étaient déroulés toute l’année précédente.(3)  L’un des groupes de réflexion s’est ainsi fortement inspiré des propositions d’une instance consultative pour le moins occulte, la Commission professionnelle consultative du travail social (CPC), qui préconisait rien moins que de supprimer les quatorze diplômes balisant le champ du travail social, pour mettre en place un diplôme detravailleur/euse social-e unique où chacun n’aurait plus qu’à choisir une spécialité d’un certain niveau de qualification. Cette préconisation, avec laquelle le gouvernement a rapidement pris ses distances, inquiétait les professionnel-les à plusieurs titres. 
Tout d’abord, sur le plan du droit du travail et des conditions de travail, ce projet de réforme des formations laissait entrevoir une uniformisation des conditions par le bas, une déqualification des professionnel-les, une remise en cause des conventions collectives du secteur, et donc concrètement une accentuation de l’exploitation et de la prolétarisation des travailleurs/euses sociaux plutôt qu’une meilleure reconnaissance en temps de crise sociale. Ensuite et surtout, alors même que le patronat du social, les observateurs et les décideurs revendiquent partout « l’usager au cœur du dispositif » et l’attention prêtée à la personne accompagnée, ce projet de réforme anéantissait de longues traditions professionnelles qui avaient forgé, au cours de leur histoire, des approches spéciales, et  enrichi le champ de l’action sociale de points de vue et de pratiques particuliers.
Les diplômes d’assistant-e de service social-e, d’éducateur/trice spécialisé-e ou d’éducateur/trice de jeunes enfants, pour ne parler que des métiers les plus traditionnels, couvrent déjà un champ de compétences et de missions extrêmement divers ; comment imaginer alors un-e travailleur/euse social-e qui s’adapte mieux à la demande du public alors même que toute la richesse et la diversité des approches, des méthodes et cultures professionnelles, auraient été fondues dans un « tronc commun » et des diplômes standardisés ?  Ce projet absurde, sous couvert d’efficacité des services, ne cherchait qu’à établir des systèmes de formation et un marché du travail (social) plus rentables et plus faciles à réguler pour les patrons et les autorités publiques, au détriment des missions fondamentales du travail social : l’écoute, la reconnaissance de la personne accompagnée et l’empathie avec celle-ci. Il a déclenché la colère d’un certain nombre de professionnel-les, formateurs/trices et chercheurs/euses, qui ont rejoint les mobilisations des étudiant-es du social en lutte depuis un long moment pour améliorer leurs conditions de stage (et donc de formation).(4)  Il est dès lors peu étonnant, vu l’ampleur de la mobilisation et le non-sens du projet, qu’il ait été quelque peu écarté par le gouvernement, qui attendait plutôt, pour prendre ses décisions, le rapport commandé à la députée Brigitte Bourguignon, intitulé « Reconnaître et valoriser le travail social ». Tout un programme... 
Ce rapport a été rendu le 2 septembre 2015 au Premier ministre, qui a dans la foulée demandé au Ministère des Affaires sociales de lui proposer, en s’inspirant du rapport Bourguignon, un plan d’action pour le travail social d’ici fin octobre. Certains observateurs/trices s’estiment rassuré-es par la teneur du rapport, qui, tout au long de ses 23 propositions, fait mine de prendre ses distances avec le projet de réforme des formations et d’avancer des pistes intéressantes sur la définition du travail social, le « message de politique générale » nécessaire à celui-ci, la qualification des professionnel-les, la formation et l’accueil des stagiaires, notamment. Cependant, ces quelques signes positifs n’effacent pas de nombreuses ambivalences dans les positions gouvernementales, qui doivent nous amener à penser que la mobilisation est loin d’être finie, et que ceux qui parmi les professionnel-les demeurent attentifs au sens de leur travail et de leur engagement ont tout intérêt à rester vigilant-es...

Rézo n°4 - Sale coup pour les IME du 93




Les politiques d’austérité n’épargnent aucun secteur. Ainsi juste avant l’été, l’Agence Régionale de Santé (A.R.S) d’Île de France a annoncé la suppression des heures complémentaires de service que les professeurs/euses des écoles  effectuent depuis des années dans les instituts médicaux-sociaux du 93. Outre la perte de salaire ainsi occasionnée (et qui n’a rien d’anecdotique) c’est la remise en question même du travail pédagogique et éducatif qui est en jeu. Les conséquences que cela engendre sont nombreuses et intolérables pour les enfants et leurs familles : de nombreuses heures de pédagogie adaptée et individualisée en moins, pas d’enseignant-es les samedis d’ouverture (1 par mois) qui sont l’occasion de recevoir les familles individuellement ou en réunion avec les éducateurs/trices et l’équipe thérapeutique, pas d’enseignant-es durant les semaines de congés scolaires où les établissements médico-sociaux sont ouverts, disparition des classes/ateliers sur les sections professionnelles des établissements (travail en binôme enseignant-es spécialisé-es et éducateurs/trices techniques spécialisé-es)… 
Face à la brutalité de cette décision des tutelles, la fronde s’organise. Deux réunions se sont déjà tenues avec des assemblées assez fournies… Cette problématique touche bien sûr le fonctionnement global des instituts médico-sociaux, l’idée est bien de construire une mobilisation de l’ensemble du personnel de ces structures.                                    

Lors de la dernière AG, le personnel déterminé et  combatif a décidé d’organiser :
un rassemblement le mercredi 4 novembre à 14h devant l’antenne départementale de l’ARS à Bobigny